Quelle est la faune observable aux Gorges du Verdon ?
Des animaux présents mais discrets
Les gorges du Verdon sont un véritable trésor pour la faune et la flore. Quiconque les traverse en voiture ou à pied a de fortes chances de voir une merveille de la nature. Outre les gorges elles-mêmes, vous pourrez voir des orchidées, des papillons, des vautours fauves, des huppes, des chamois et des loups. La gorge a beaucoup à offrir aux amoureux de la nature. Voici quelques espèces qui ont captivé l'imagination des vacanciers du
camping et qui ajoutent à la beauté mystérieuse des Gorges du Verdon.
"Ici, c'est plus que loin, c'est ailleurs", a déclaré Jean Giono, un auteur provençal réputé, à propos du Grand Canyon de Provence, les Gorges du Verdon. Cette brève description poétique, parfaite et concise, résume les mythiques Gorges du Verdon.
En conduisant vers les Gorges du Verdon, depuis
Moustiers-Sainte Marie, vous arrivez à l'entrée des Gorges, et pendant quelques minutes vous longez le bas de la porte, vers son ouverture, avec une vue imprenable sur le
lac Sainte Croix, et vous vous dites "Wow, c'est incroyable", une vue de 12 km de long sur une masse d'eau propre et étincelante, avec le
Plateau de Valensole à l'ouest (un tel mélange de paysages à proximité, un lac, un plateau, une gorge et des montagnes, qui se rejoignent tous dans un rayon de 25 km) et puis la route tourne soudainement à gauche pour entrer dans la Gorge du Verdon. Un morceau de calcaire naturel de 5 mètres de haut, pointu, sur le côté droit de la route, vous introduit et vous donne la sensation de passer dans un "autre monde".
Une fois à l'intérieur, vous êtes confronté à une lente rivière turquoise et sinueuse qui alimente le puissant lac Sainte Croix, maintenant derrière vous. La rivière se trouve dans un nid boisé, avec des parois rocheuses et boisées abruptes, qui s'élèvent au-dessus de la rivière. Vous vous sentez enveloppé par les immenses parois de la Gorge du Verdon et son paysage spectaculaire avec seulement le ciel au-dessus.
À l'intérieur de la gorge, vos sens sont en surcharge, car vous êtes bombardé de paysages montagneux, rocheux et escarpés, ainsi que de pâturages et de prairies sur les parties plus plates du col d'Ayen. Un élément qui ajoute à la magie de ce joyau géologique est la faune qu'il abrite. Les créatures qui habitent la gorge sont les bienvenues.
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Des oiseaux vous guettent
En circulant sur la rive droite des Gorges, sur la route de Moustiers Sainte-Marie à Castellane, à proximité du village de La Palud sur Verdon, vous commencerez à voir un nombre croissant d'oiseaux planeurs et tournoyants dans les hauteurs du ciel bleu. Ces oiseaux sont l'une des principales attractions de la gorge, le vautour fauve (Gyps fulvus). Fauve signifie bronzé, ce qui fait référence à la couleur du corps de l'oiseau. Son vol et les plumes de sa queue, qui contrastent fortement, sont très foncés, presque noirs et la tête est d'un blanc crème, ce qui donne au griffon un aspect "chocolat", blanc, chocolat au lait et noir.
Le vautour fauve s'observe le mieux sur la
Route des Crète, un circuit de 23 km, qui se trouve au cœur des Gorges du Verdon. Cette route vous emmène de La Palud sur Verdon, loin de la route principale et monte jusqu'aux bords du Corridor de Sampson, où les parois des gorges sont à leur plus haut niveau, 700m par endroits. La Route des Crète possède de nombreux points de vue sur le canyon et sa rivière et il est facile d'imaginer, en regardant la rivière depuis les balcons, à des centaines de mètres de hauteur, que la rivière en contrebas a lentement sculpté le canyon au cours de millions d'années. Vous pouvez entendre la rivière peu profonde en bas se précipiter sur les rochers et les roches qui sont tombés des parois verticales du dessus, et en regardant la paroi opposée du canyon, vous verrez sûrement un vautour fauve glisser sur les thermiques passant par le couloir Samson, parfois, en dessous de vous, faisant des cercles pour les charognes dans les parties basses du canyon, ou en haut au-dessus de vous, seul, en couple ou en groupe.
Le plus grand plaisir est de les voir passer à la hauteur des yeux, et c'est alors que vous pouvez vraiment voir toute leur splendeur. Vous voyez chaque petit détail, de leurs plumes à leur œil de fouine qui vous regarde. Ils aiment poser pour les caméras qui cliquent furieusement comme des mitraillettes lorsqu'ils passent. Vous entendez le vent se précipiter à travers leurs plumes comme le fait un cerf-volant lorsqu'il est haut dans le ciel, battant au vent.
Il faut savoir que le griffon a été réintroduit dans les Gorges du Verdon après avoir été persécuté par les agriculteurs et les chasseurs jusqu'à sa disparition. 12 couples ont été relâchés dans les Gorges, après près d'un siècle d'absence, en 1999, dans le village voisin de Rougon, un village perché haut dans les Gorges du Verdon, à 930m, qui donne directement sur le Corridor de Samson, une section du canyon qui possède les plus hautes parois. Ce programme a été un énorme succès pour le Parc du Verdon et la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) Provence, avec d'autres partenaires impliqués, et maintenant le nombre de vautours dans la région du Verdon s'élève à environ 315, selon un rapport de la LPO en 2015. Le vautour fauve est devenu depuis un symbole des Gorges du Verdon et celles-ci constituent désormais l'une de ses attractions touristiques majeures.
Il existe deux autres espèces de vautours que vous pouvez voir ici. Le vautour noir (Aegypius monachus) qui est un oiseau légèrement plus grand que le vautour fauve, avec une envergure de près de 3 mètres, et qui est le plus grand rapace d'Europe. Ces oiseaux faisaient également partie d'un programme de réintroduction et en 2005, 2 oiseaux ont été relâchés dans la Gorge, et à partir de 2010, toujours selon la LPO, le vautour noir était au nombre de 16. Il est donc assez rare de voir cet énorme rapace en comparaison avec le vautour fauve qui le dépasse facilement en nombre.
L'autre vautour est le vautour percnoptère (Neophon percnopterus), le plus petit vautour d'Europe avec une envergure d'à peine 1m60cm. Ce punk à l'aspect délabré ne réside pas à plein temps dans les Gorges et va migrer vers le sud, au Sahara, pour la période hivernale. Ces oiseaux sont plus difficiles à repérer que le vautour noir, en raison des très faibles effectifs observés, aussi peu que 4 oiseaux en 2010.
Si vous avez beaucoup de chance, vous pourrez peut-être voir l'aigle royal (Aquila chrysaetos), connu pour ses spectaculaires parades nuptiales en plein air à l'automne, où le mâle fait semblant d'attaquer sa maîtresse et où, ensemble, à la manière du Boléro, ils culbutent et tournent en se précipitant vers la terre. Les Gorges du Verdon, en automne, constituent un décor si coloré pour assister à cet événement naturel.
Les autres rapaces à observer sont la chouette aigle (Bupo bupo), le plus grand rapace nocturne d'Europe et un oiseau qui reste avec le même partenaire toute sa vie. Vous pouvez entendre le chant du hibou des marais en hiver dans les falaises des parois du canyon pendant sa parade nuptiale.
Le Circaète gallicus, affectueusement appelé Circaète Jean-le-blanc, plane au-dessus des plaines ensoleillées et des pâturages des Gorges du Verdon, à la recherche de ses proies reptiliennes. En raison de l'absence de reptiles pendant les mois d'hiver, cet oiseau migre vers le sud en traversant la Méditerranée pour rejoindre l'Afrique.
L'un de mes oiseaux préférés à observer dans les gorges est la huppe (Upupa epops). Il s'agit d'un oiseau de la taille d'une colombe, avec une tête et des épaules marron orangé, un bas de corps et des ailes rayés en noir et blanc. Cet oiseau d'aspect tropical se distingue par sa crête royale orange avec des plumes noires sur la tête, qu'il peut relever ou rabattre à volonté. J'ai vu cet oiseau dans le parc derrière le château de La Palud sur Verdon. Il marche sur l'aire de jeu herbeuse, enfonçant son long bec étroit et effilé dans le sol ; il le maintient un moment, comme s'il prenait la température du sol, retire son bec et révèle un insecte ou un ver frétillant entre les deux. Plus souvent qu'autrement, on les entend avant de les voir. Au printemps, vous pouvez entendre leur cri distinctif d'opp-oop-oop, qui donne son nom à la huppe. Elles ne restent pas dans les gorges toute l'année et disparaissent pour l'hiver en raison du climat plus chaud.
Les autres oiseaux que l'on peut voir à ces points d'observation le long de la Route des Crète, au cœur même des Gorges, sont les martinets alpins, les craves, les corbeaux, les roussettes et les hirondelles rustiques.

N'oublions pas les mamifères qui peuplent le parc
Avec beaucoup de patience, vous pouvez voir les chamois (Rupicapra rupicapra), qui s'éloignent des oiseaux pour se rapprocher des mammifères (ongulé à doigts pairs). Ce membre de la famille des Bovidae, comme les chèvres et les antilopes, peut être observé en petits groupes depuis la route dans les pâturages accidentés sur le chemin de La Palud sur Verdon au Col d'Ayens, qui est une petite vallée entre les sommets de la gorge. Le nombre de chamois a augmenté depuis sa réintroduction naturelle dans la région du Verdon dans les années 1920. Un beau visage blanc avec une bande noire qui part de l'oreille des deux côtés de la tête, passant sous l'œil et jusqu'au museau. Le chamois a des cornes droites mais légèrement crochues vers l'arrière, sur une tête relativement petite par rapport à son corps. C'est un petit bovidé, dont le pelage brun clair et rouge en été devient plus épais et plus foncé en hiver.
Le loup gris (Canis Lupus) est un autre mammifère qui a suscité de nombreuses controverses depuis son retour spontané et peut-être même indésirable. Le retour de cet animal royal a divisé les communautés du Verdon depuis qu'il a commencé à coloniser et s'est répandu dans les montagnes derrière Nice et via les Alpes italiennes. Les titres des journaux locaux décrient parfois "Une Nouvelle Attaque du Loup", faisant référence à un mouton ou une chèvre tués par le loup.
Le gouvernement n'indemnise guère les bergers et les agriculteurs pour les animaux tués par le loup. Certains agriculteurs et bergers ont donc pris le "problème" en main et ont formé des groupes de chasse au loup. Le loup étant protégé en France, le nombre de loups autorisés à être tués chaque année est limité. En 2016, ce nombre était de 33. Si vous ne faite pas partie des chanceux ayant vu un loup lors de votre séjour, vous pourrez peut-être découvrir des traces de son passage laissées dans la neige ou la bout.
Peut-être est-ce à votre grande surprise, car on peut penser que le Parc du Verdon aurait été accueillant pour le loup dans l'écosystème de la région du Verdon, compte tenu de leur approche positive de la conservation des vautours par exemple.
Mais en parlant du loup aux habitants de la région, vous entendrez des récits d'observations et d'attaques de troupeaux locaux de chèvres et de moutons domestiques. Une histoire, par exemple, est celle de Patrice de Verdon Passion qui a une activité de
parapente en tandem près du Pavillon
D'après cette histoire, un jour, un fermier des environs avait installé une trailcam (un appareil photo automatique qui prend des photos lorsque son faisceau est cassé. Cela se produit généralement lorsque quelque chose passe devant l'appareil photo) sur l'un des sentiers près du sommet du Pavillon pour essayer de capturer une image d'un loup qu'il soupçonnait d'avoir tué jusqu'à 150 de ses moutons et chèvres sur une période de 4 ans. Les images qu'il a récupérées de son appareil photo spécial ont confirmé ce qu'il attendait, un loup se trouvait en effet à proximité.
Une partie intéressante de cette histoire est que le loup passait devant la caméra une fois par jour à la même heure, juste avant minuit. Le fermier a décidé de revenir au point où il avait placé son appareil photo et d'attendre patiemment que le loup passe là où il l'attendrait avec son fusil. Vous pouvez imaginer le reste, mais cette fois-ci, le loup a connu une fin heureuse. Le loup ne s'est pas montré, alors le fermier est retourné en bas de la colline sans aucun sang sur les mains.
Pourtant, la nuit suivante, lorsqu'il a reçu ses images de l'appareil photo, le loup avait déclenché l'appareil et pris sa photo à 23h50. Vous pouvez imaginer que sur la photo que le fermier a reçue, le loup était probablement en train de lui faire un petit clin d'œil de défi...
Comment se fait-il que le loup ait échappé au fusil brillant des chasseurs la nuit précédente ? Après avoir parlé avec un pisteur de loups britannique, Troy Bennett, qui était autrefois un berger de chèvres dans la région du Mercantor, dans les collines derrière Nice, le loup aurait senti le fermier littéralement à un kilomètre et aurait pris une route alternative pour éviter le fermier. Lorsque Troy traque le loup, il ne se lave pas pendant trois semaines et laisse ses vêtements dans une étable à chèvres pendant le même temps pour se débarrasser de ces hommes, des odeurs chimiques que l'on retrouve dans nos savons, shampoings, gels douche et autres produits de lavage.
Il existe des méthodes que les agriculteurs peuvent utiliser, avec l'arrivée indésirable du loup, dans la région du Verdon. Certain érigent de hautes clôtures autour de leur ferme que le loup ne peut ni sauter ni enterrer. Aujourd'hui une partie des agriculteurs acceptent que le loup soit de retour sur le radar et ont mis en place des mesures pour protéger leurs troupeaux.
Les Gorges du Verdon présentent encore aujourd'hui une nature préservée
Les Gorges du Verdon sont un excellent habitat pour une grande partie de la flore et de la faune. Si vous souhaitez venir découvrir la faune et la flore du parc naturel du Verdon, n'hésitez pas à passer par notre camping. Notre vaste domaine dispose
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